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APOLOGIE
DU 1 AVRIL 2003 : "plutôt Hammond ou plutôt Mogg ?"
La place des claviers dans la musique Rock, Soul & Blues
n'a jamais été très confortable. Oh ! bien sûr,
parfois le piano fut roi, et acoustique ou électrique il peut encore
et toujours nous ravir... Mais les orgues et les synthétiseurs
ont eu souvent du mal à trouver leur place au sein du grand cirque
du Rock 'n' Roll !!!
D'abord, pour l'humble musicien il faut pouvoir les trimbaler et ensuite,
sur scène il faut affronter le dieu "guitare": Hendrix
derrière un alignement de touches blanches et noires, n'aurait
pas eu le même panache... Combien de fans purs et durs ont d'office,
considéré le gars aux "keyboards" comme
inutile voir déplacé, et certains groupes n'ont pas hésité
à le cacher... Trop classique, trop commercial, ce musicien semble
avoir tous les défauts. Et pourtant, des sons chauds de l'orgue
Hammond B3, aux sonorités surréalistes du synthé
Moog, que de chef-d'uvres touchés par la grâce
des joueurs de claviers...
C'est en 1906 qu'est créé le premier synthétiseur,
le Telharmonium de Thaddeus Cahill.
En 1928, c'est au tour des ondes Martenot de faire vibrer quelques fous...
En 1935 l'orgue Hammond fait son apparition, et le modèle
B3, accompagné ou non d'une cabine Leslie reste le
plus répandu dans le Jazz, le Gospel, le Blues
puis le Rock... En 1955 apparaît le premier instrument à
porter le nom de synthétiseur, le RCA MK II, et en 1964
Robert Moog met au point le premier
instrument qui porte son nom. Le problème est, que ces gros modulaires
sont difficilement transportables. Coup de génie, monsieur Moog
invente en 1970 le minimoog synthé mythique par excellence
! Depuis c'est l'essor des instruments polyphoniques aux possibilités
infinies, mais en 1970, d'un coté Billy Preston,
sur son Hammond, exécute un solo sublime, pour "I
got the blues" du Sticky Fingers des Rolling
Stones, et de l'autre Pete Townshend
bricole sur ses synthés, l'intro majestueuse de "Baba o'riley"
pour son Who's next... tout est dit ! Qui fera mieux ?
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