Bernard Lavilliers : "La Marge" Universal 2003

Léo Ferré: "les vieux copains" EPM 1990

 

APOLOGIE DU 6 MAI 2003 : "merci Monsieur Lavilliers !"

La poésie... Moi mon truc c'était plutôt le Rock 'n' Roll... Mais très tôt, j'ai ressenti l'importance des propos de Dylan, sans pourtant rien y comprendre... étrange paradoxe. Je n'étais pas non plus insensible au charme de la prêtresse Patti Smith et ses constantes références littéraires, ou bien à Jim Morrison un autre grand shaman.... Dans les années soixante dix, je me rappelle, la revue Best laissait un recoin de liberté  pour que les disciples de Christian Decamps puissent s'exprimer ; cela faisait sourire, et bien sûr certains se gaussaient... 
Aujourd'hui, je remercie les Moody Blues et les Zoo, qui m'ont fait découvrir Léo Ferré, et merci à Léo qui m'a ouvert les portes de Arthur Rimbaud, Guillaume Apollinaire, Rutebeuf et tant d'autres....
Enfin, merci à Bernard Lavilliers
Je sais, Bernard énerve certains esprits chagrins. Tant pis pour les cons, mais il faut lui reconnaître une qualité : sa fidélité et son amour des mots. Ses chansons sont déjà les classiques de demain. Dans son dernier disque, il rassemble les textes des grands poètes qu'il admire et qu'il a mis en musique tout au long de sa vie aventureuse. On y retrouve Baudelaire, Prévert, Boris Vian, Blaise Cendrars, Louis Aragon ("est-ce ainsi que les hommes vivent ?"), "la ballade des pendus" de François Villon, un bonus extra, "Christ de bois" de Gaston Couté avec l'accent des bords de Loire, et la traduction magnifique du "if" de Kipling, "tu seras un homme, mon fils". Oui, merci au Stéphanois qui a rappelé le paradis des mots à des enfants perdus.
Bien sûr pour les "vraies"amateurs de poésie mon parcours est particulièrement incomplet. Je m'en fous... Moi je me suis retrouvé dans les mots, violents et inoubliables de Ferré repris avec force par Lavilliers : "A l'école de la poésie, on n'apprend pas - on se bat !" Na !
Signé : Robespierre.

<<<