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Placebo à Bercy, le 18 octobre, de 32 à 36 €,
David
Bowie pour son "reality tour" à Paris le 20 & 21octobre,
entre 5I,80 € et 68,30 €, Jane's Addiction le 25 du même
mois, "seulement" 29,70 € à l'Élysée
Montmartre, ce cher vieux Bob Dylan, le 13 novembre au Zénith
de Paris, de 39 à 61 €, soit de 255 à 400 francs la
place, et, cet été, notre envoyé spécial
n'a pas hésité à payer le prix fort (chiffre tenu
secret pour éviter les représailles familiales) pour voir
Keith Richards et ses acolytes, à l'Olympia... Vous l'avez compris,
le rock en live aujourd'hui coûte cher, très cher...
En 1984, le concert
de Bob Dylan au parc de Sceaux, avec
Santana et Van
Morrison, en première partie, coûtait 110 francs, soit,
environ 16 €. C'était déjà une somme, cela
représentait un peu plus du prix d'un vinyle de l'époque.
Aujourd'hui, pour un concert ordinaire l'amateur doit dépenser
la somme de près de 4 albums pour acquérir une bonne place
au Palais omnisports de Bercy de Paris. Que l'on ne s'étonne pas
si certains préfèrent se payer un DVD : au moins ils seront
sûrs de voir et de revoir la star sans se faire écraser...
Les cds sont trop chers, et les concerts souvent inabordables pour la
bourse d'un rockeur ordinaire. C'est d'autant plus scandaleux, que ces
grandes tournées internationales sont rapidement rentabilisées,
grâce à des dizaines de dates à travers le monde.
Cela rapporte des fortunes, mieux en tous cas, que des disques qui se
vendent de plus en plus difficilement...
Face à cette inflation, l'amateur de musiques vivantes a deux
solutions. Soit il renonce, ce qui avouons le, n'est pas très
rock, soit il boycotte, les grands noms, pour découvrir des artistes
moins connus, dans des salles aux dimensions humaines. Exemple Le Plan à Ris
Orangis, ou encore le centre culturel Paul Bailliart à Massy.
Dans cette salle de 400 places, le contact avec les artistes est direct,
et les bonnes idées nombreuses : exemple, le sixième festival
"les
Primeurs de Massy", où du 29 octobre au 1 novembre 2003,
20 jeunes artistes viendront défendre leur premier album, devant
un public avide de découvertes et de musiques non formatées,
et pour un tarif défiant toute concurrence : 4 jours = 32 € !!!
Néanmoins, si vous regrettez les grands festivals, genre Woodstock,
mais en évitant Altamont, l'évènement le plus intéressant
rapport qualité prix reste la fête de l'Humanité.
Comme chaque année, en trois jours, au parc de la Courneuve, en
banlieue parisienne, et pour 13 €, vous pouvez assister à une
multitude de concerts et pas des moindres. Ainsi le samedi 13 septembre
2003, défilaient sur la grande scène, LoJo, un groupe world
vraiment envoûtant, Arno, notre flamand préféré,
aussi classe que captivant, Massilia Sound System (il en faut pour tous
les goûts), Jean Louis Aubert en pleine forme, absent à l'Huma
depuis le 8 septembre 1979 où Téléphone avait cassé la
baraque, (Il faut dire que les paroles de "argent trop cher" sont
toujours d'actualité), et Zazie qui a su captiver un public exigeant
avec un show plein de propos intelligents ("aux armes citoyennes"),
ce qui, reconnaissons le, nous change de l'ordinaire.
Pour finir, et en avant première, à vous de cliquer pour
découvrir le programme "rêvé" de la centième édition
de la fête de l'Huma, en septembre 2004.
Vivement l'année prochaine, et l'on peut compter sur l'Huma pour
ne pas augmenter ses tarifs.
Pierre Robes.
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