Kiss : "Symphony-alive IV "Sanctuary 2003 (detail)  

APOLOGIE DU 8 MAI 2004 : "sweet symphonique"

Beaucoup en ont rêvé, peu y ont accédé ! Pourtant s'il est un plaisir inavouable dans le monde du rock, ce sont bien les arrangements symphoniques... 

Très tôt, nombre d'artistes ont espéré donner à leurs chansons une ampleur sans précédant en y apportant la touche "classique", agrémentant ainsi les guitares saturées, les basses sourdes et les batteries puissantes de couches de sons supplémentaires venus des cordes, des cuivres, d'un hautbois habilement placé, ou encore d'une dégoulinade de harpe bienvenue... La critique tire généralement à boulets rouges sur ces initiatives, mais n'en déplaise aux puristes, il est quelques chef-d'œuvres qui valent le détour, et qui témoignent qu'en musique rock, on peut tout se permettre, le "bon goût" restant justement une affaire éminemment subjective pour ne pas dire bourgeoise !!!
Quand ils en avaient les moyens, les Beatles ou encore les Beach Boys ont eu recours à des musiciens venus du classique. Mais, c'est en 1969 que les Who sortent leur premier opéra-rock Tommy. La puissance de ces airs et la complexité des compositions permettent à Pete Townshend de concevoir en 1972 la version symphonique à l'aide du London Symphony Orchestra. A cette époque tout est possible et dès 1967, Keith Richard, contraint par son producteur Andrew Oldham, est obligé de diriger un orchestre pop symphonique pour interpréter les tubes du moment. 
Très sérieusement Jon Lord, clavier virtuose de Deep Purple, impose un concerto à ses compagnons et au public... Le monde du hard rock est définitivement atteint, et quand Kiss ne sait absolument plus quoi faire, il convoque le Melbourne Symphony Ensemble, avec tous les musiciens y compris le chef d'orchestre, grimés à l'effigie du groupe à platform shoes ! Michael Kamen récemment décédé, avait lui, bien réussi son coup avec des arrangements particulièrement puissants pour Metallica ou Aerosmith.
L'univers du progressif rock est particulièrement friand de ce genre de formule. Grâce aux versions orchestrales de leurs titres, Procol Harum en son temps, ou Yes plus récemment, ont réussi une véritable re-création de leur répertoire, ne se contentant sûrement pas de quelques mélodies faciles sur un lit de cordes... 
Plus fort encore, probablement pour assouvir cette soif de reconnaissance par un univers classique souvent retord au rock, ou tout simplement par passion musicale, Paul McCartney qui ne sait pas écrire la musique, a compose un oratorio pour célébrer sa chère ville de Liverpool, et Boulez qui lui s'y connaît en partition, a fait interpréter les airs de Zappa par son ensemble contemporain.
Même les français s'y sont collés : Johnny recrute l'Orchestre symphonique Européen pour ne pas se sentir seul sur scène, et ces chers Rita Mitsouko, mariés pour un temps à l'orchestre Lamoureux, réussissent à nous séduire une fois de plus.
Aujourd'hui l'ordre symphonique règne sur le monde de la musique. On peut désormais sonoriser sans soucis ces grands ensembles en live (à chacun son oreillette...). Enfin, les grands orchestres d'Europe de l'Est sont régulièrement sollicités, car particulièrement pro et financièrement très attractifs (supporter un concert derrière Yngwie Malmsteen leur permet de s'offrir ensuite toute une saison classique...). C
ertains artistes peuvent ainsi espérer ne pas se ruiner en emmenant ces hordes de musiciens sur la route (jadis Emerson Lake & Palmer y avait laissé leur culotte).
Presque tous ont succombé. Seuls quelques irréductibles résistent encore, exemple : AC/DC, mais envisager higway to hell version symphonique reste bel et bien un phantasme inaccessible.
 

 

 

 

 

 

 



The Aranbee Pop Symphony Orchestra : "todays pop symphony"  Sequel Records 1966

Deep Purple "concerto for group and orchestra" EMI 1970

"Les Rita Mitsouko en concert avec l'Orchestre Lamoureux "Virgin 2004

Elton John "live in Australia" Phonogram 1987

Metallica "S&M "Vertigo 1999

 


The Who & the London Symphony Orchestra : Tommy, overture
The Aranbee Pop Symphony Orchestra, under the direction of Keith Richard : play with fire
Procol Harum & the Edmonton Symphony Orchestra : conquistador
Deep Purple & the Royal Philharmonic Orchestra : third movement (first part)
Rainbow, orchestra conducted by Takashi Hirdi : difficult to cure
Scorpions & Berliner Philharmoniker : hurricane 2000
Uli Jon Roth & Sky Orchestra : "the spring", venga la primavera
Yngwie Johan Malmsteen (concerto suite for electric guitar and orchestra) : finale
Kiss with the Melbourne Symphony Ensemble : Detroit rock city
Metallica with the San Francisco Symphony Orchestra : nothing else matters 
Aerosmith, orchestra conducted by Michael Kamen : dream on
Jimmy Page, Robert Plant & the London Metropolitan Orchestra
: since I've been loving...
Roger Daltrey & the Juilliard Orchestra : imagine a man
Roger Waters, the East Berlin Radio Orchestra & the Company : the tide is turning
Brian May & the London Metropolitan Orchestra : one rainy wish
Michael Kamen & the National Philharmonic Orchestra : sasha
Stewart Copeland & the Seattle Symphony : destroy shield
Eric Serra & the London Session Orchestra : pictures of War
Noir Desir avec l'orchestre royal de chambre de Wallonie : oublié (replicant mix)
Les Rita Mitsouko avec l'orchestre Lamoureux : a man needs a maid
Veronique Sanson & l'orchestre symphonique Fisyo de Prague : ma révérence
Patricia Kass & The Hannover Pops Orchestra : entrer dans la lumière
Johnny Halliday et l'orchestre symphonique Européen : l'envie
Greg Lake, orchestra conducted by Godfrey Salmon : c'est la vie
Rick Wakeman & the London Symphony Orchestra : never is a long, long time
Yes & the European Festival Orchestra : magnification
Kansas featuring the London Symphony Orchestra : eleanor rigby
Electric Light Orchestra & the Moscow Symphony Orchestra : telephone line
The Moody Blues & the Colorado Symphony Orchestra : tuesday afternoon 
Jon Anderson & the London Chamber Academy : state of independence
Ian Anderson (music for flute & orchestra) : in the grip of stronger stuff
Justin Hayward and the London Philharmonic Orchestra : stairway to heaven
Steve Hackett with the Royal Philharmonic Orchestra : celebration
Gary Brooker & the London Symphony Orchestra : a salty dog
Randy Newman & l'orchestre des cordes de l'Opéra de Paris : Marie
Rod Stewart, orchestra conducted by Jeremy Lubbock : Tom Traubert's (waltzing Matilda)
Elton John & The Melbourne Symphony Orchestra : tonight
Jon Lord & the orchestra of the Munich Chamber Orchetra : continuo on B.A.C.H.
Frank Zappa & Boulez's Ensemble Contemporain : the perfect stranger
Paul McCartney's Liverpool Oratorio, the Royal Liverpool philharmonic orchestra : movements VIII-peace (final)


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