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APOLOGIE
DU 7 MARS 2005 : Rock & Folk critique et The Mars Volta triomphe...
Lire en 2005 Rock & Folk peut paraître totalement dépassé.
Aujourd'hui l'info
rock passionnée circule beaucoup plus par le Web, et tant pis pour la
bande à Manœuvre. Pourtant le dernier numéro de mars devrait être
déclaré d'utilité publique, uniquement grâce à la chronique d'un
certain Mathieu Cuq traitant du nouveau cd de The Mars Volta frances
the mute. J'avoue, j'ignorais tout de ce groupe qui vient de pondre
son second album. Merci Rock & Folk de m'avoir fait découvrir ce
chef d'œuvre.
Le plus rigolo, c'est que ce journaliste descend le disque, et ce sont ses
arguments totalement négatifs qui ont attirés mes oreilles... Quand on a
une certaine pratique de ce magasine, on sait lire entre les lignes.
Déjà
le disque est présenté dans la rubrique métal, ça commence mal... Pour
les bigots de l'intégrité rock & roll, cette galette qui sent bon le
concept-album est dénoncée comme "un grand n'importe quoi [ ...] sans
queue ni tête et parfaitement indigeste [...] aux titres alambiqués [...] sous
forme de symphonies [...] bref une partouze prog-rock où se mélangent Muse
et Dream Theater". Le journaliste rajoutant que "pareille chose
ne devrait pas exister". Hum ! le lecteur averti aura compris. Si
ce disque déplait autant, il doit être forcement intéressant .
Sachant que l'équipe de Rock & Folk, au service des maisons de
disques, est en plein revival eighties, la référence au progressif des
années soixante-dix est vécue comme une maladie honteuse... Moi, au
contraire ça me branche plutôt ! C'est vrai que le chanteur Cedric
Bixler Zavala a un timbre qui
rappelle parfois Robert Plant, tandis
que le gratteux Omar A Rodriguez-Lopez
peut sonner comme Steve Howe, et sûrement pas comme un
"Satriani manchot"... Ce qui perturbe ce
cher Mister Cuq, c'est la sophistication d'une musique pas toujours
abordable dès la première écoute. On est loin du immédiatement
consommable, du format classique trois minutes de pop pour les radios
grand public (le premier qui entend the widow sur les ondes prévient
les copains...). Au contraire The Mars Volta nous emmène vers des rivages
heavy (l'intro de batterie de cygnus....vismund gygnus se fait vraiment à
l'arraché), à tendance psyché (certaines ambiances-délires font vraiment
planer), avec
des incursions latinos (l' via l' viaquez chanté en espagnol pourrait être
la bande son d'un The Shield rêvé...). En réalité, on est dans une mouvance
30 seconds to Mars, RATM,
Red Hot en plus barré, et Frusciante et
Flea ne s'y sont pas trompés puisqu'ils apparaissent en invités. Évidement
pour atteindre une telle maturité, et dans les compos, et dans la
production, il fallait bien que ces gars là ne soient pas des novices.
Ils sont les rescapés d'un gang texan qui sévissait sous le patronyme de
At The Drive-In. Espérons qu'avec un
tel coup de maître, cette fois-ci ils atteignent la reconnaissance méritée.
Vu le conservatisme de certains, c'est pas gagné...
Allez, sans rancune Rock & Folk, grâce à ta chronique
complexée, au moins tu nous a fait découvrir un super groupe que l'on a aussitôt
ajouté à nos favoris ! Plus tu enfonces, plus tu nous tentes !
Heureusement on a su décrypter à travers tes propos frileux, tous les
ingrédients nécessaires pour une aventure musicale non formatée, bien
plus rock 'n' roll que tous ses plagiats éphémères que tu ne cesses d'encenser...
Que Cuq continue à baver, The
Mars Volta a déjà triomphé !
Fél Vill
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