The Mars Volta en concert à Paris Elysée Montmartre, le 15 mars 2005.  

APOLOGIE DU 7 MARS 2005 : Rock & Folk critique et The Mars Volta triomphe...

Lire en 2005 Rock & Folk peut paraître totalement dépassé. Aujourd'hui l'info rock passionnée circule beaucoup plus par le Web, et tant pis pour la bande à Manœuvre. Pourtant le dernier numéro de mars devrait être déclaré d'utilité publique, uniquement grâce à la chronique d'un certain Mathieu Cuq traitant du nouveau cd de The Mars Volta frances the mute. J'avoue, j'ignorais tout de ce groupe qui vient de pondre son second album. Merci Rock & Folk de m'avoir fait découvrir ce chef d'œuvre. 
Le plus rigolo, c'est que ce journaliste descend le disque, et ce sont ses arguments totalement négatifs qui ont attirés mes oreilles... Quand on a une certaine pratique de ce magasine, on sait lire entre les lignes. 
Déjà le disque est présenté dans la rubrique métal, ça commence mal... Pour les bigots de l'intégrité rock & roll, cette galette qui sent bon le concept-album est dénoncée comme "un grand n'importe quoi [ ...] sans queue ni tête et parfaitement indigeste [...] aux titres alambiqués [...] sous forme de symphonies [...] bref une partouze prog-rock où se mélangent Muse et Dream Theater". Le journaliste rajoutant que "pareille chose ne devrait pas exister". Hum ! le lecteur averti aura compris. Si ce disque déplait autant,  il doit être forcement intéressant"Frances the mute by The Mars Volta" Unniversal 2005
Sachant que l'équipe de Rock & Folk, au service des maisons de disques, est en plein revival eighties, la référence au progressif des années soixante-dix est vécue comme une maladie honteuse... Moi, au contraire ça me branche plutôt ! C'est vrai que le chanteur Cedric Bixler Zavala a un timbre qui rappelle parfois Robert Plant, tandis que le gratteux Omar A Rodriguez-Lopez peut sonner comme Steve Howe, et sûrement pas comme un "Satriani manchot"... Ce qui perturbe ce cher Mister Cuq, c'est la sophistication d'une musique pas toujours abordable dès la première écoute. On est loin du immédiatement consommable, du format classique trois minutes de pop pour les radios grand public (le premier qui entend the widow sur les ondes prévient les copains...). Au contraire The Mars Volta nous emmène vers des rivages heavy (l'intro de batterie de cygnus....vismund gygnus se fait vraiment à l'arraché), à tendance psyché (certaines ambiances-délires font vraiment planer), avec des incursions latinos (l' via l' viaquez chanté en espagnol pourrait être la bande son d'un The Shield rêvé...). En réalité, on est dans une mouvance 30 seconds to Mars, RATMRed Hot en plus barré, et Frusciante et Flea ne s'y sont pas trompés puisqu'ils apparaissent en invités. Évidement pour atteindre une telle maturité, et dans les compos, et dans la production, il fallait bien que ces gars là ne soient pas des novices. Ils sont les rescapés d'un gang texan qui sévissait sous le patronyme de At The Drive-In. Espérons qu'avec un tel coup de maître, cette fois-ci ils atteignent la reconnaissance méritée. Vu le conservatisme de certains, c'est pas gagné... 
Allez, sans rancune Rock & Folk, grâce à ta chronique complexée, au moins tu nous a fait découvrir un super groupe que l'on a aussitôt ajouté à nos favoris ! Plus tu enfonces, plus tu nous tentes ! Heureusement on a su décrypter à travers tes propos frileux, tous les ingrédients nécessaires pour une aventure musicale non formatée, bien plus rock 'n' roll que tous ses plagiats éphémères que tu ne cesses d'encenser... Que Cuq continue à baver, The Mars Volta a déjà triomphé !
Fél Vill


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