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APOLOGIE
DU 18 SEPTEMBRE 2005 : "L'évènement rock de l'été 2005"
Cette été, à l'évidence, les amateurs de programmation rock ne se sont
pas contentés des festivals nationaux genre Vielles Charrues ou Eurockéennes. Pour tous ceux qui en veulent plus encore, une seule
solution, le fameux festival de Werchter !
Le 30 juin dernier, c'est donc direction la Belgique, que nous partons
passablement remontés... Après Bruxelles, puis Louvain nous découvrons
ce village qui pendant quatre jours devient le cœur du Rock'n'roll. On
sent bien que tous les locaux ne sont pas ravis, mais l'organisation est
au top, et l'installation dans un de ces immenses campings style camps de
réfugiés plus bières à gogo, se passe étonnement bien. Les bénévoles
sont partout présents, pour recevoir la jeunesse rock de toute l'Europe.
Il est vrai que l'expérience est là, le festival fonctionne depuis 1974. Il s'est peu à peu métamorphosé, passant d'un seul et unique
concert avec des artistes locaux, à l'un des plus grands évènements
musicaux internationaux, sur quatre jours, et deux vraies scènes, plus une
rave-party qui ne s'éteint jamais... Les organisateurs attendent près de
300 000 visiteurs et les concerts sont sold out. Inutile de rappeler que pour un tel
marathon, il vous faut la santé pour en profiter un maximum, sans bien sûr espérer tout voir.
Premier jour : Dès notre arrivée, nous nous plantons devant nos robots radioactifs favoris.
Kraftwerk est de retour pour un show visuellement sympa (à cause des
projections derrières les musiciens, et sûrement pas grâce à leurs jeux
de scène...), mais musicalement rapidement lassant... Ensuite The
Chemical Brothers ne font que déclencher un gigantesque orage, qui rend
le festival joliment boueux, mais depuis Woodstock, se vautrer dans la
boue semble faire partie du décorum... Demain les choses sérieuses vont
pouvoir commencer, si les hordes vikings du camping la mettent un peu en
veilleuse, plutôt que de hurler leur contentement...
Deuxième jour : grosse journée devant la main stage. Dès douze heures défilent
les énergiques et sympathiques mais un peu crétins Simple
Plan, KT
Tunstall future chanteuse vedette, Jimmy Eat World
(sûrement les plus mauvais du
festival), Within Temptation et ses colonnes gonflables pour une musique
heavy métal et new age... 
A 17h 20 tapante, apparaît Garbage, et c'est
le premier moment fort du festival. Le groupe de Shirley Manson
allie charme, énergie et brillantes compos pour un set racé et ultra efficace
; bref, le pied !
Ensuite, Velvet Revolver, avec leurs
"rock & fuckin' roll" : l'ancien
frontman des Stone Temple Pilots rappelle la grande tradition des
chanteurs junkies et décadents, Slash ancien
Guns reste surestimé, mais
Matt Sorum apparaît comme l'un des grands batteurs du moment !
Quand les Green Day foncent sur scène pour un american idiot bien
balancé, le public de Werchter est totalement surexcité. Le chanteur
simili punk est un chef d'orchestre habile, et quand il fait grimper trois
jeunes musiciens pour les faire jouer, et que de plus il offre sa guitare
au gratteu tout éberlué, l'ambiance est véritablement hystéro-électrique
!!!
Troisième jour : débuter la journée avec
Therapy? vaut tous les petits déjeuners.
Même en trio, le gang de Andrew J. Cairns est prêt à réveiller les
plus endormis, surtout quant ensuite apparaît Pennywise, groupe punk
speed US de plus de vingt ans d'âge, et capable lui de réanimer les
morts.
Au même moment sur la scène Pyramid Marquee se succède une
suite de groupes plus pop new wave les uns que les autres, et il semblerait
que ce jour là, les canadiens de The Dears
l'aient emporté sur les très médiatisés
Bloc Party...
Il faut attendre 19h 30 pour assister au deuxième grand moment du
festival, la prestation de Audioslave, qui débarque directement de
Berlin, et qui propose un set sobre tout en puissance contenue. Il faut
dire que le groupe bénéficie du dernier grand guitar-hero inspiré, en la
personne de Tom Morrelo. Trois anciens
Rage Against The Machine plus un ex
Soundgarden qui balancent killing in the name ne peuvent laisser
personne indifférent !
Autre moment fort, Nine Inch Nails : le band de
Trent Reznor est vraiment impressionnant d'énergie dégagée, et reconnaissons
le, on en prend plein la gueule.
La richesse de la programmation nous oblige à des choix drastiques. The
Mars Volta a été annulé, et The Tears passe désormais pendant le show
de Rammstein. Nous choisissons les teutons comme beaucoup d'autres
amateurs vu l'affluence record pour écouter ces gaillards. Pas grave, le
concert se voit de loin. L'énormité des décors (à Werchter les groupes
apportent toujours la totale et il n'y a pas de prestation au rabais), les
effets pyrotechniques, la qualité du son permettent à tous d'en
profiter, et nos allemands favoris méritent ce succès enflammé !
Quatrième jour : avouons le, ce matin là, on marche sur les rotules...
Mais une bonne surprise nous attend dès 11h 30 avec Flogging
Molly. Ce
groupe d'expatriés irlandais propose un folk punk à la
Pogues des
plus réjouissant. Il est de plus dirigé par le chanteur Dave King dont
nous n'avions plus de nouvelles depuis la tentative Katmandu, et que nous
avions découvert au sein de Fastway, groupe des années quatre-vingt, traditionnellement
hard mais totalement classe !
Il est temps de s'affaler sur la grande prairie, au soleil, pour profiter
du grand mix sonore global, puisque à la conjonction des trois scènes du
festival. Dans ce gentil brouhaha ressortent les tubes mérités de la
nouvelle coqueluche anglaise : Keane. Si ce succès
indispose
certains, pas grave, on peut toujours aller tester la nouvelle console PSP
car les représentants sont présents sur le festival coincés entre deux échoppes
qui distribuent frites et bières à volonté (une astuce pour les fauché
du petit matin, vous ramassez vingt godets vides, et vous avez droit à un
verre plein...).
18h 45, il est temps de
revenir à la scène principale, pour la seule et relative déception de
la journée, la prestation de Queens Of The Stone
Age... Ce jour là, le
set n'est pas à la hauteur du dernier splendide disque de Josh
Homme.
Le meilleur est à venir. L'intro du concert des Foofighters restera à mon
humble avis le meilleur moment de ces quatre jours. Devant un
amoncellement d'enceintes en tous genres, Dave Grohl
et ses acolytes
balancent la purée sans aucun état d'âme. Que du bonheur face au
meilleur groupe du moment !!!
Finir avec R.E.M. était une bonne idée. Même si le groupe est déjà
venu six fois à Werchter, le public en redemande. Il a raison, et
le
groupe ne se fait pas prier pour balancer ses classiques, style man on
the moon et autres everybody hurts. Merci au groupe d'avoir si
joliment conclu ces quatre jours de pure enchantement rock 'n' roll.
Bien sûr que l'on nous reverra dans ce cœur de la Belgique éternelle pour
se saouler au meilleur du rock actuel. En attendant il ne nous reste plus
qu'à réécouter mille et une fois cette sélection des meilleurs moments
du festival "rock Werchter 2005".
A l'année prochaine ! Fél. Vill.
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