David Bowie : 20 octobre 2003 PARIS / Bercy

Ce n’est pas la réalité. Impossible. Bowie bientôt devant moi. “Realily”. Et pourtant si.
Au milieu de la foule, je piétine, je trépigne, je crie, j’attends..
20h00 première partie : son pourri pour un groupe qui avait l’air bien sympathique. Un peu déçue. Les Dandy Warholes ne feront qu’augmenter la pression présente dans mon cerveau. Heureusement en une demi heure c’est bouclé. Prochaine étape, c’est lui. David Bowie !!! A Bercy tous ces gens qui attendent Bowie, wow ça fait quelque chose... Et moi, là qui attends pendant une durée qui me semble interminable. Ça pourrait être des heures, des minutes ou des siècles, en tout cas , j’attends.
Noir-hurlements. C’est sur écran géant que l’on entre en contact avec le groupe. Un joli cartoon qui les représente. Les musiciens montent sur scène un par un. Tout va exploser, je vais exploser...
Rayon de lumière, le soleil débarque sur scène. "a bomb in my head". Je peux mourir ce soir, j’ai vu Bowie. Je l’ai vu dans sa redingote en strass, son jean noir et ses cheveux aussi blonds (blancs?) qu’ils ont pu être oranges. “the Jean Genie” ouvre le show. Folie/Rêve/Mouvement/ Son/Névrose/Rock'n'roll/Surréalité d’une foule qui saute sur un tube intemporel. Une foule qui ne réalise pas encore que c‘est lui.
“New killer star”, une vraie star, putain, il sourit, il se déhanche sur son single. rock-morderne-mais-tellement-Bowie. On y est ! A partir de là, j’entre dans une autre dimension, la sienne. Il enchaîne avec une classe et une simplicité intergalactique, tubes de toujours et chef-d'œuvres plus récents. Une set-list parfaitement équilibrée, pour faire plaisir, se faire plaisir... Dans le flou si précis que constitue mon souvenir de cette soirée, j’entends encore "under pressure",avec la sulfureuse bassiste dans le rôle de Freddy Mercury, "ashes to ashes" où mister nous rappelle que major Tom est un junky, une superbe version jazzy de "bring me the disco king", "let's dance" comme jamais et, moment crucial "heroes" à en faire retomber le mur de Berlin... Entre les chansons, il parle avec nous, fait de la pub pour Vittel, il rit. Il est là quoi, puis s’en va...
Quant il réapparaît, "changes"/"suffragette city"... My God! this is rock and roll!
“Ziggy plays guitar” Ziggy !!!!!!!! C’est avec cette chanson mythique (ma préférée par dessus tout...) qu’il conclura. C’est alors un messie extraterrestre qui se tient devant nous. Ziggy s’empare de Bowie en cette fin de show. Le temps d’une chanson, plus rien d’autre n’a d’importance. Que lui. Tous ceux qu’il a été, ce par quoi il est passé. Tout ça et maintenant, je le regarde quitter la scène. C’est fou comme les gens sont beaux quand il s’en vont...

Je dormirai bien cette nuit,
J’ai vu Bowie,
Je ne boirai plus que de la Vittel (aha),
Pour garder ce souvenir tel quel....”
I'm in love with the "man who sold the world"


Trixy

David Bowie : 21 octobre 2003 PARIS / Bercy

En octobre 2003, pour voir David Bowie en concert à Paris, il y avait deux solutions, la bonne et la mauvaise...
La bonne était de venir au concert du lundi ; j'ai donc choisi le concert supplémentaire du mardi, et voici pourquoi le public s'est senti lésé, en tout cas pour ceux qui avaient bénéficié des échos de la veille.

Ce jour là Bowie entamait son show, sur un titre de son dernier album encore trop peu connu, alors que la veille il tirait sans sommations sur le POPB en attaquant par "the Jean Genie" ce qui lui a permis sans doute de mettre le public dans sa poche. Le concert du lundi a duré deux bonnes heures quand mardi, Bowie quittait la scène au bout de 1h40 au cours desquelles il joua trop peu de standards par rapport à la veille où il chanta un véritable best-of. Pourtant  "heroes","Ziggy Stardust" et deux ou trois autres hits réveillèrent le public qui semblait atteint de narcolepsie le reste du temps...
A noter une curiosité à ce niveau, au bout de presque une minute d'un morceau, David Bowie arrêta ses musiciens expliquant que le tempo était trop lent , ils recommencèrent donc pour terminer un titre qui faisait deux minutes, sur un tempo très très proche ( il aurait fallu amener un métronome pour apprécier la différence ! ). Quelque morceaux plus tard, une intro ne lui convenait pas et il demandait au groupe de la refaire...
Pour être tout à fait honnête, je dois préciser que mon fils de quinze ans a adoré, sans doute n'avait-il pas les mêmes attentes que son vieux père sur l'ancienneté des morceaux. En tout cas, lorsque les lumières se sont rallumées , le public exprima sa déception et le sentiment de frustration était plus que palpable tandis que la salle se vidait.

Philippe Masson