Pleymo : "rock" Epic 2003 Pleymo : le samedi 7 février 2004 à l' Olympia, Paris.

Ouah ! Pleymo en ville, chez lui, à Paris... De la bombe !!!
En première partie Vegastar, nouvelle acquisition du collectif Nowhere qui rassemble dans une même fraternité les groupes de la mouvance néo-metal française : ces jeunes gens proposent un rock plus heavy que rap avec paroles en français, et mélodies faciles. Techniquement au point, ils sonnent un peu chiens fous, mais ont su chauffer la salle, malgré l'enthousiasme torride d'une salle en ébullition qui n'attendait que Pleymo...
Enfin le groupe tant attendu (trois albums sous la ceinture) rentre en scène. Look irréprochable avec de part et d'autre de la scène deux gigantesques portraits de Rock et Injall, ce même personnage double, thème central de leur concept album. Abandonnant les combis colorés de la dernière tournée,
Benoît, Erik, Davy et Mark ont la dégaine de leur petit héros. Après l'intro bande-son de rigueur, c'est bien sûr, le titre Rock qui est aussitôt balancé, avec un gros son qui tue et une ferveur du public qui scande le prénom du gamin dépressif... ROCK !!!. Les choses sont claires, c'est de rock 'n' roll qu'il s'agit, et tant pis pour les jeunots qui en sont encore à une fusion Hardcore, rap metal. A eux de rattraper le train, et de se cultiver (le rocks d' Aerosmith ou encore celui de Bertignac pourrait bien être une bonne initiation...), Pleymo évolue vers plus de mélodies, les premiers fans sont largués, mais le public en redemande. Dès le début des hostilités, ce qui frappe c'est la basse batterie. Enfin en France une rythmique digne de ce nom, capable de rivaliser avec les plus grands. Devant et partout, en front man d'exception le chanteur Mark Maggiori, grande gueule et physique d'athlète, la conscience du groupe, auteur de textes intéressants, et plutôt bien tournés. Sa lecture d'un texte du grand Léo Ferré sur the fucking TV était bien venue, en ces temps de dérive cathodique... Enfin des agités intelligents ! Et quand arrivent leurs potes d' Enhancer, l' Olympia avec ou sans ses vérins tremble... Reste le DJ qui semble être le descendant d'une lignée éteinte, le seul qui perd encore son falzar, le coté rap minoritaire dans un ensemble désormais très rock, se contentant de hurler tel un Uruk-hai blessé. C'est là le prochain challenge de Pleymo : ne plus passer pour un ersatz de Linkin Park, mais apparaître plutôt comme un rival des Red Hot Chilli Petters... Ils en sont capables !
2004 commence bien, probablement l'un des meilleur concerts, normal pour un groupe qui a su faire l'un des meilleurs disques de l'année 2003...

Hé O' Mer : trois heures du mat, le dimanche  8 février 2004, Antony 92
Pleymo : "rock" Epic 2003