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Rock n°11 : "SOUL
SURVIVORS"
"Too
old to rock 'n' roll : too young to die !" peut étre, mais je
vous l'affirme, on est jamais trop vieux pour la Soul music...
jamais ! la preuve, les prestations de Wilson
Pickett et Solomon
Burke au festival "Blues
Passions" de
Cognac, qui pour sa dixième édition, s'est offert ces deux légendes vivantes...
Une fois de plus, dans un cadre idyllique (cette année, il y avait même la plage
pour s'étendre, et lire le journal du festival...), la programmation proposait
toute la palette du Blues vivant, de la jeune garde, prête à tout, pour jouer
encore et toujours (les Hoodoomen,
Xavier
Pillac, Slaveck & co.),
les tenants d'une musique acoustique, mais profonde (Corey
Harris, Guy
Davis, Richard
Johnston, la révélation
de cette édition 2003...), les légendes vivantes (l'immense Odetta,
et le très classe Snooky
Pryor), plus un authentique
renard pour clore les festivités (Willy DeVille),
et bien sûr, nos deux "Soul survivors" préférés. Physiquement
Wilson est
l'exact opposé de Solomon.
Le premier (né en 1941), est sec et ombrageux, le second (né en 1936) assis sur
un trône, est énorme... Mais ces deux survivants sont dotés de voix extraordinaires,
forgées à l'école du gospel et des églises pentecôtistes américaines. Sur scène,
ces deux pros alignent les tubes, "everybody needs somebody to love" pour
l'un, "in the midnight hour", pour l'autre. Chacun
vit son spectacle comme une célébration, n'hésitant pas à faire monter sur scène,
des admiratrices bouleversées par ces voix en or.
Présentés souvent, comme des frères ennemis, ce sont deux icônes de cette fameuse
musique Soul dont Sebastian Danchin a réalisé l'indispensable encyclopédie.
La Soul y est définie, comme une musique afro-américaine, dérivée à la
fois de certaines formes de Jazz, du Rhythm and Blues et de musique religieuse.
Remplaçant dans le cœur des noirs américains, le Blues considéré comme trop rustique,
et, un Rock 'n' Roll jugé trop blanc, la Soul éclot dans les années soixante, à New
York où le label Atlantic a
réalisé un travail de précurseur, à Detroit où Motown transforme
la Soul noire en Pop mondialiste et à Memphis où Stax défend
une Soul sudiste sans concession... A vous de visiter notre sélection Atlantic
Stax and Motown où l'essentiel
y est signalé...
Wilson "le
méchant", la star, que les Commitments attendront
toujours, et Solomon le "King
of Rock & Soul", entrepreneur en pompes
funèbres, revendiquant quelques vingt et un enfants,
sont à jamais de fiers "Soul brothers". Sam
Cook reste "the
man who invented Soul" ,et, James
Brown est
pour toujours, "the godfather of Soul" !
Oui, la Soul music conserve !!!
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