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APOLOGIE
DU 20 NOVEMBRE :"Ziggy
plays guitar"
Si la carrière de David Bowie s'est imposée autour d'une
succession de personnages plus fantasques les uns que les autres (l'astronaute
de "Space Oddity", le E.T. "Ziggy", le délire
man "Aladdin Sane", le fan de soul de "Young Americans",
le dandy berlinois de "Low"... le buveur d'eau en 2003...),
sa musique s'est souvent construite autour d'une guitare... Oh ! bien
sûr, sa recherche en modernité lui a fait utiliser moult
synthés, mais sur scène les déhanchements du dandy
aux yeux vairons rappellent plus Vince Taylor que les robots de
Kraftwerk,
et Bowie a toujours su s'entourer de grands guitaristes, invités
prestigieux tel Pete Townshend ou Pat Metheny !
Du temps des "araignées de Mars", c'est le regretté
Mick Ronson, émule de Jeff
Beck, qui fait décoller "the
Jean Genie". Ensuite vient Earl Slick qui reste mon guitariste de
Bowie préféré, et qui mérite une rubrique à lui
seul... D'ailleurs c'est ce guitariste américain qui avec Carlos
Alomar, illumine de son jeu, le meilleur disque de Bowie :
"Station
to station". En pleine recherche "new wave", David Bowie
n'oublie pas d'embaucher le fondateur de King
Crimson, Robert Fripp pour
des parties de guitares bien stridentes... Adrian
Belew, Reeves Gabrels,
et David Torn cultiveront cet héritage avec brio. Quand, au début
des "eighties", avide de succès, Bowie cherche à décrocher
un tube, il n'hésite pas à s'allier avec le guitariste "groovy" de
Chic, Nile
Rodgers, et c'est un carton international. Par contre, les
retrouvailles avec son copain des "sixties", Peter Frampton
pour la tournée "Glass Spider" restent son plus beau
fiasco, et David noiera son chagrin dans l'anonymat branché de
Tin Machine... Enfin son flair ne lui sert pas qu'à créer
des évènements "arty", il sait aussi dénicher
des guitaristes "bluesy" : le texan Stevie Ray
Vaughan, immense
gratteux trop tôt disparu, ou encore le canadien Wild T' Springer
inconnu notable, qui "chorusse" magnifiquement sur le disque "black
tie white noise". Cette facette de Bowie, découvreur de talents,
est malheureusement moins connue, rien d'étonnant pourtant, pour
cet artiste qui demeure un homme du goût !
Lors du "reality tour", à Paris, Bowie était
t'il bien entouré ? Est il capable encore du pire ou du meilleur
? Vous le saurez, en cliquant sur les compte rendus de nos deux envoyés
spéciaux présents dans l'arène de Bercy le 20 & 21
octobre 2003. |