Pleymo : "rock" Epic 2003 (détail)

Pleymo : le vendredi 5 novembre 2004 au Zénith, Paris.

Le concert de l’année a commencé pour moi en sortant d’une station de métro quand j’ai vu l’affiche d’un concert de Pleymo au Zénith. Même en les ayant vus au début de l’année, j’ai voulu en rajouter une couche avant la fin de leur rocktour
Petit rappel aux personnes n’ayant pas lu le compte-rendu de leur concert à l’Olympia  le 07/02/04, Pleymo est un groupe de néo-métal, mélange de rap et de rock musclé, fer de lance de cette musique en France, suivie des rappeurs d’Enhancer, des Black-Sabbath français de Lofofora (même si leur chanteur est un peu moins dégénéré que l’original), de l’indus made in France de Mass Hysteria et des déjantés de Watcha  qui assurent… la première partie de Pleymo !!! Je saute sur mon père et l’amène de force devant l’affiche. Oui, car au top 10 du rock français, après rock de Pleymo, il y a le puissant mutant de Watcha : deux bonnes raisons pour assister à ce concert... 
Notre choix est fait et nous nous retrouvons entre potes de tous ages (de 13 à 43 ans) devant le Zénith. Le décor est planté dès l’entrée, et ça discute métal. Pour moi qui ai vu leur concert de début de tournée à l’Olympia dans de superbes conditions, je m’attends à être un peu déçu et je compte sur Watcha pour garder la flamme allumée.
Les lumières s’éteignent, la foule hurle, les mains se lèvent et, première surprise, ce n’est pas Watcha mais un groupe inconnu jusqu’alors, Mypollux qui entre en scène conduit par une jeune et énergique chanteuse (fait rare dans cette musique). Grâce à elle, on est parti pour une demi-heure d’un rock métal de bonne qualité.
Ensuite, fini de plaisanter, voici…Watcha ! Un grand M pour Mutant, et W pour Watcha sont accrochés en fond de scène, et ils envoient leur Sam III. La puissance est là. El Butcho et ses dread-locks impressionne par sa voix et le duo basse batterie secoue la salle. Après IA, Sam, cool et la rumeur, ils balancent leur reprise explosive d’un morceau funky beat go on. La foule reprend en cœur...
C’est décidé, à Pleymo on descend. Après une heure de concert, Watcha nous quitte en nous prévenant de la sortie de leur nouvel album très attendu ! 
Et maintenant place à P.L.E.Y.M.O. !!! La voix de Rock et son voyage initiatique résonnent mais deuxième surprise, ce n’est pas ce riff mais celui de divine excuse qui retentit. Puis, sous les hurlements de la foule, les 6 Pleymo nous envoient… United nowhere, un morceau du second album. Après un premier concert consacré à leur dernier skeud, les deux premiers albums reviennent en force dans ce dernier concert. De thank club à Kubrik en passant par Blohm et New Have, ils enchaînent les morceaux et les mouvements collectifs de défonce. Le "braveheart" est de rigueur : la foule se sépare en deux et au break de Kubrik, en référence aux celtes de Mel Gibson, les deux parties se foncent dessus en hurlant. Après un "mushroom ring", plusieurs joyeux pogos se succèdent dans une ambiance festive bien différente des confrontations OM – PSG. Pour finir, le groupe organise un grand mouvement où tout le public se prend par les épaules en criant "tous ensembles" : cool !
Pleymo : brutal ? Non ! grand groupe ? Yeah !

Hé O' Fel : quatre heures du mat, le samedi 6 novembre 2004, Antony 92

 

Pleymo : "rock" Epic 2003 (détail)